lundi, décembre 26, 2005

Pas une bonne idée.

Dimanche 25 Décembre, jour de Noël. Laurence et moi, ayant la chance de ne pas devoir faire le tour d’une famille à rallonge, avons décidé de mettre cette journée à profit pour aller se balader dans les bois, du côté de Nandrin. Nous ne nous attendions pas à tant d’aventures…

La MG ne voulant pas démarrer (batterie morte), on prend le Touareg. Par la suite, je comprendrais que ce n’était pas une bonne idée. Nous trouvons une petite ballade sympa, avec un vent piquant en option. Le chemin boueux qu’on emprunte me donne envie de faire du 4x4. Ainsi, aussitôt revenu de notre petite escapade, je décide de me lancer sur les traces de ce chemin. J’enclenche la boîte courte.

La terre argileuse, en hiver, quand il a bien plus, ça glisse. Fort. Très très fort même. Mais jusque-là, c’était amusant. Malheureusement, étant équipé de pneus de route, la situation devient assez rapidement difficile. Je décide de faire demi-tour dans ce tout petit chemin, mais malheureusement, une roue s’engage dans un petit dénivelé (genre 35 degrés) et le reste de la voiture avec dans le sens transversal. On a bien cru qu’elle allait se renverser, mais elle tient bon. Notre cœur bat la chamade !

Nous voilà arrivé dans un champ complètement boueux, en dévers, dans la glaise. Je décide de continuer et de retrouver en endroit plat pour remonter sur le chemin, mais cela n’aura pas marché… nous sommes en effet définitivement embourbés. À la recherche de quelques bois et cailloux, nous essayons tant bien que mal de nous en sortir, mais rien n’y fait. Tout cela sur un air de « je te l’avais bien dit », magistralement interprété par Laurence.

La pluie commence, la nuit tombe, nous sommes gelés, morts de faim, sales, de la boue jusqu’aux mollets. Lorsque les essieux finissent par toucher la boue, nous décidons d’appeler de l’aide. La première dépanneuse qu’on nous envoie s’embourbe également avant même d’arriver là ou nous sommes. Pas de chance. L’assistance décide de venir avec un autre 4x4 qui restera sur le chemin pour me tirer de la gadoue. Il fait maintenant nuit noire.

Etant à l’orée de la forêt, nous faisons silence absolu. Tous feux éteints, en silence, nous attendons l’aide, où peut être du gibier ? Nous n’avons pas été déçu, après une demi-heure, voilà une biche à environ cinquante mètres de la voiture. Une seconde, une troisième,… c’est finalement un petit groupe de six biches qui rodent autour de nous. Nous avons pu les observer en toute quiétude pendant un quart d’heure avant que le 4x4 d’intervention arrive. Alors on allume tous les feux et nous pouvons les voir détaller à toute allure. Quelle beauté ! On aurait jamais pu voir cela autrement.

Je m’écrie – tout excité – aux nouveaux arrivants « Vous avez vu les biches ? ». La réponse fut inattendue : « Moi je vois surtout un véhicule qui est bien mal mis dans la merde ». Ce type devait être un grand visionnaire car, en effet, nous étions dans la merde. Du premier coup d’œil, il l’avait constaté.

Finalement le second véhicule nous a bien aidé, avec des pelles, on a dégagé la boue autour des roues et attaché une corde de remorquage en acier. Après quelques essais ratés, nous sommes finalement arrivé à extraire des deux tonnes et demie du Touareg de la boue.

Encore une fameuse journée d’aventures !

Le Touareg bien planté


Gros plan de la roue dans la gadoue.

mercredi, novembre 23, 2005

Sans titre.

Après une autre belle journée de travail qui, bien qu’elle fût longe, a aussi été très positive, je ne savais où aller manger. Catastrophe, d’autant que j’avais particulièrement faim.

Anticipant un repas marathon de longue haleine, j’entrepris de me trouver un livre pour passer le temps. C’est que manger seul, ce n’est pas mon sport favori. Sur le chemin se trouve justement un Borders Store. Je ne m’attendais pas à trouver grand chose d’intéressant, et je n’ai pas été surpris. Je me demande comment on arrive à développer un si grand magasin avec autant de livres sur des sujets que je trouve peu intéressants. Par exemple, trois rayons entiers sur la culture afro-américaine, et cinq sur le baseball, ce ne m’aurait jamais traversé l’esprit. Par contre, le rayon science-fiction, voitures, et guerre sont extrêmement complets.


Il y avait quelques livres en Français pour ceux qui souffrent du décalage horaire et qui n’arrivent pas à dormir : Proust, Flaubert, Zola et quelques autres vous attendent en édition de poche pour un prix incroyable avoisinant les vingt euros. Il y avait aussi Proust en Anglais, ce qui assez pittoresque mais qui reste toujours aussi chiant. Le « Da Vinci Code » n’existant pas encore au format poche mais uniquement avec une couverture dure (hard cover) au format encombrant, je suis sorti sans rien.


J’entrepris ensuite d’essayer une chaîne de restaurants maintes fois décriée: Black Angus. Est-ce parce que je m’attendais vraiment à manger de la merde, parce que j’avais faim, ou simplement parce que ce n’est finalement pas si mauvais… je n’en sais rien, mais toujours est-il que cela m’a bien plût. Il faut dire qu’un steak avec du homard, ce n’est pas tous les jours qu’on en voit, et pourtant ça se marrie très bien.


Demain, je vais manger chez Bix, un restaurant très, très chic de San Francisco.

dimanche, novembre 20, 2005

Samedi à Frisco

Arrivé plutot tard, j’ai eu quelques difficultés à trouver une place de parking. Je me suis finalement retrouvé à l’Embarcadero Center. Le temps de faire vite le tour des produits de la ferme, j’avais déjà faim. Direction North Beach dans le quartier Italien, à quelques minutes de là. Mangé chez Trattoria Pinocchio, correct, mais pas de quoi en faire toute une histoire.

Ma rencontre avec Magali (mais je l’appelle « Mimiche »), une enseignante Française au lycée Français de San Francisco, va changer le cours de la journée… car après cela, taxi jusqu’au Golden Gate Park pour aller visiter le conservatoire des fleurs. C’est en réalité un jardin botanique, avec des plantes de partout dans le monde. Mais surtout, il y a une exposition temporaire complète sur les Orchidées jusqu’au 6 Février 2006. Et là, c’est vraiment très impressionnant, et très beau. J’étais loin de m’imaginer toutes les différentes espèces, variantes, variations, et tout ce qu’on peut en faire. Incroyable, et magnifique.


Dans la foulée, un petit tour dans les Jardins Japonais n’imposait, suivi de l’inévitable Green Tea. Bien ressourcé, j’ai pris congé de ma nouvelle copine. Ou est-ce elle qui as pris congé de moi, je ne sais plus…


J’avais besoin d’ingurgiter des crasses, ce que je fis de retour à North Beach dans un café qui sert des cocktails à base d’infusions naturelles et de vodka. J’ai essayé le « Sexy Shot » que je n’ai pas trouvé fort sexy, ensuite j’ai craqué pour la Chimay à la pompe. On est Belge, et on le reste.


Tout cela pour terminer dans un très chouette resto Cajun (de style « New Orleans ») avec un concert de Jazz. La Jambalaya était excellente, et le vin aussi. Pour faire court, j’ai finalement passé une très bonne journée, mais je n’ai rien fait de ce qui était prévu!


samedi, novembre 19, 2005

Downtown SFO.

De retour à San Francisco, et après une semaine bien chargée, je planifie le week end. Cette fois : point de trekking, on va la jouer cool. Je n’ai pas non plus envie de rouler des centaines de kilomètres. La solution est donc simple : aller à San Francisco « downtown ».

Ce que je planifie :

samedi, octobre 29, 2005

C’est l’ex- de l’autre.

Véronique était « en analyse », comme on dit: aujourd’hui, je regrette de l’avoir rencontrée. Plus généralement, il n’y a rien à tirer des femmes en analyse. Une femme tombée entre les mains des psychanalystes devient définitivement impropre à tout usage, je l’ai maintes fois constaté. Ce phénomène ne doit pas être considéré comme un effet secondaire de la psychanalyse, mais bel et bien comme son but principal. Sous couvert de reconstruction du moi, les psychanalystes procèdent en réalité à une scandaleuse destruction de l’être humain. Innocence, générosité, pureté… tout cela est rapidement broyé entre leurs mains grossières. Les psychanalystes, grassement rémunérés, prétentieux et stupides, anéantissent définitivement chez leurs soi-disant patientes toute aptitude à l’amour aussi bien mental que physique ; ils se comportent en fait en véritables ennemis de l’humanité.

Impitoyable école de l’égoïsme, la psychanalyse s’attaque avec le plus grand cynisme à de braves filles un peu paumées pour les transformer en d’ignobles pétasses, d’un égocentrisme délirant, qui ne peuvent plus susciter qu’un légitime dégoût. Il ne faut accorder aucune confiance, en aucun cas, à une femme passée entre les mains des psychanalystes. Mesquinerie, égoïsme, sottise arrogante, absence compète de sens moral, incapacité chronique d’aimer : voilà le portrait exhaustif d’une femme « analysée ».

Extrait de « Extension du Domaine de la Lutte »
par Michel Houellebecq, p 103-104.

jeudi, octobre 27, 2005

Dans l’urinoir.

Ils étaient là, nombreux. Une belle rangée d’urinoirs, au moins dix-huit me faisaient front, prêts à satisfaire les besoins masculins. Il n’y avait pas un chat, ce qui est assez normal dans les toilettes, me direz-vous. Mes pas résonnaient dans cette pièce comme dans un vaste parking désert. Clac clac clac…

Mon dévolu se pose sur l’urinoir de gauche : il a l’air tranquille et propre. Sur celui-là au moins, pas de poils qui collent, ni de gouttes d’urine au sol. Aurez-vous noté la rime au passage ? Ce choix me semble à priori judicieux et je m’en réjouis d’avance. Mais à peine avais-je eut le temps de défaire ma braguette que voilà un individu qui se campe juste à côté de moi. Crétin. Il y a dix-sept place libre,
alors pourquoi ce blaireau vient-il juste à côté de moi?

Voilà le résultat: c’est terminé, tout d’un coup, je n’ai plus besoin. Je suis bloqué. C’est toujours la même histoire. Mais pourquoi ?

mercredi, octobre 26, 2005

Linguisme.

Hier, mon collègue Rajiv et moi nous sommes rendus dans un excellent restaurant Italien appellé « Vernona » à Toronto, Canada. Bonne ambiance, service cordial, excellente cuisine pleine de raffinement : on est loin des USA !

C’est alors que la charmante serveuse nous avous que ses parents sont quebequois, et que dès lors, elle parle Français également. Outre l’accent, les expressions et les mots sont parfois très différents. C’est alors que me vint l’indée de vérifier quelque chose que j’avais entendu il y a bien longtemps…


Je lui demande la signification du mot « gosse », dans le sens « j’ai des gosses » par exemple. Et bingo, voilà que c’est vrai : pour eux, les « gosses » sont des « couilles ». Imaginez ainsi la conversation entre un Quebequois et un Français disant :


  • Je suis parti en vacances avec mes gosses.
    (encore heureux !)
  • J’attends mon troisième gosse.
    (trop de radioactivité nuit à la santé.)
  • Ces gosses sont ceux de ma sœur.
    (quelle famille de travelos !)
  • Mes gosses ont bien grandi depuis la dernière fois.
    (Mhhh, intéressant)
  • J’ai laissé mes gosses chez ma belle-mère.
    (Ca doit faire vachement mal…)
  • Ma femme avait déjà ses deux gosses quand on s’est rencontrés.
    (Ah, ta femme est un homme ?)
  • Tiens, voilà une photo de mes gosses.
    (Non, par pitié !)

mardi, octobre 25, 2005

Au XXIe siècle.

L’autre jour, je regardais un film tout en sirotant peinard un petit vin Chilien, un « Undurraga ». Un des acteurs, faisant la morale à l’autre, s’exclame que dans la société actuelle on se retrouve bien souvent à « faire un travail qu’on aime pas pour s’acheter des choses dont on a pas besoin. »

C’est troublant de vérité, et ça donne matière à méditer.

La petite histoire du gros boudin.

Des histoires, je pourrais en raconter des tas. Je suis de ceux qui ont une imagination débordante, à tel point que parfois, j’en suis moi-même très surpris. Einstein disait que « l’imagination est plus importante que la connaissance », et sur ce point comme sur d’autres, je partage son avis.

C’est ainsi que cette nuit, je me suis surpassé. J’étais à une soirée branchée chez des amis. L’ambiance allait bon train, il y avait des hommes et des femmes, et tout le monde était assez élégant. Une ambiance new yorkaise y régnait : demi pénombre et mobilier design. Quelques lumières multicolores déposaient une pellicule sensuelle sur tout cet enchevêtrement de courbes et de droites. Les boissons diverses coulaient bon train, et j’étais allongé sur une sorte de méridienne. A côté de moi, nombre de cocktails aux noms exotiques n’attendaient que ma soif. J’étais calme et serein, et la dernière des choses dont j’avais besoin, c’est qu’on vienne me casser les couilles.


Allez savoir pourquoi, l’histoire ne le dira pas, mais c’est justement à cet instant qu’une espèce de salope commence à venir se trémousser près de moi. Du genre boudin, elle me rappelait ma belle-sœur dont la seule chose intéressante était son piercing sur la langue. Non pas que cela soit beau, mais il paraît que ça donne aux hommes des sensations « inédites » lors de la fellation. Je n’ai jamais essayé, mais je dois avouer que je suis très curieux. Presque demandeur.


Nous en étions donc à cette brave fille, avec son air un peu gauche et l’œil bovin. C’est sans appel : elle ne transpire pas d’intelligence. Certains auraient pu, j’en suis sûr, lui trouver un air pulpeux. Bien en chair, son cadavre décapité pourrait bien présenter quelque attirance pour un nécrophile aguerri. Nous n’en étions pas encore là. Elle entame à mon grand regret sa « danse de la séduction », si l’on peut parler ainsi, car à mon humble avis nous étions loin de la définition que je connais de « danse » et de « séduction ».


Comme si cet affligeant spectacle n’était pas encore suffisant, voilà qu’elle m’adresse la parole. Probablement voulait-elle lier le contact avec d’autres humains d’apparence normale ? Pour être franc, je ne me suis même pas donné la peine d’écouter, j’ai juste compris qu’elle s’appelait Maria. Ce n’est pas un très joli prénom, me dis-je. Dans ces soirées, la musique hurlante est certes une barrière qui nuit à la bonne communication, mais mon désintérêt pour cette morue l’était encore plus. Je me contente de la regarder sans répondre, un petit sourire narquois sur mes lèvres, et je la laisse me raconter on-ne-sait-trop-quoi.


Et c’est là que la surprise se produisit. Son corps qui s’était lentement approché du mien fit un bond afin de me présenter son intimité. Carrément. Sa petite jupe, en dessous de laquelle elle ne portait rien, m’offrait une vue plutôt inhabituelle – du moins chez une parfaite inconnue.


C’est alors que, continuant son approche en position pliée, j’aperçois comme de petites limaces, ou des petits asticots – on ne voyait pas très bien, tout autour de sa chatte. Ca grouille, il y en a des dizaines, leur petite tête fièrement dressée, ils se dandinent en rythme tandis qu’elle se touche. Je suis pris d’un violent dégoût, et je file en courrant. Mais où suis-je tombé ? Que s’est-il passé ? Je n’avais même pas eu le temps de boire tous mes cocktails. Pur gâchis…


Je saute dans ma voiture, et je m’éloigne de cet endroit à plein pot. Dans l’empressement je n’aurais pas salué mes amis, mais dans fond ce n’est pas trop grave. Arrivé chez moi, je jette tous mes vêtements jusqu’à me retrouver nu, puis m’inspecte. Mon corps est lui aussi recouvert de petits tubes, comme vivants, que je n’ai jamais vu avant. Je n’ai aucune idée de ce que c’est. Ils ressemblent à des petites pennes, mais vivantes et donc nettement moins appétissantes. Elles tombent par terre, bougent, avancent. C’est une vision répugnante et je perds conscience. Mais où suis-je ?

vendredi, octobre 21, 2005

La dernière.

Hier, la larme à l’œil, j’ai fait ma toute dernière sortie de la saison avec la MG. La température tombe en deçà des seize degrés, tandis que la pluie et les nuages pointent le bout de leur nez tout froid. L’hiver arrive. C’était le moment où jamais de sortir mon monstre rouge ! Avec en prime, une petite photo pour immortaliser le moment.

Peut-être devrais-je y joindre un fichier son qui vous permettrait d’apprécier le bruit du moteur ? Aussitôt dit, aussitôt fait... cliquez ici pour écouter. Avec son admission directe et sa cartographie optimisée, la bête ne fait pas vraiment un bruit de voiture de papy.

Cela dit, ça tombe très bien : je ne suis pas un papy.

mardi, octobre 11, 2005

Le petit grain de sable.

Il est des soirées qui parfois sont à oublier. Il y a des fois où rester seul chez soi c’est finalement tout à fait désirable. Lorsque plus rien ne va, lorsque tout dérape, on se surprend à rêver de célibat, de calme, de l’onctuosité de son canapé.

Pourtant tout était prévu pour une sacrée soirée, on y était préparé, on l’attendait. Peut-être avait-on des attentes trop ambitieuses? Avait-on encore une fois placé la barre trop haut? Je n’en pense rien. Il y a juste ce petit quelque chose qui coince, cette personne qui ne tourne pas rond et qui fout tout en l’air sans même s’en rendre compte.


Et quand vient l’heure de prendre congé, encore un peu tôt, on se sait comment s’effacer. On ne voudrait pas frustrer, vexer, on voudrait juste partir. Rentrer chez soi, dans un monde sous notre contrôle : celui qu’on trouve toujours juste, qui nous apaise, qui nous convient. Pas un monde pour nous, mais mieux encore: un monde à nous.


Aujourd’hui ce n’était pas moi l’engrenage grippé, mais son grincement m’a vraiment fait mal aux oreilles. Au cœur. Il se fait présent de plus en plus souvent, et je suis inquiet. Combien de temps vais-je encore le supporter?


Douce nuit à vous, et pensez-y : quel que soit le prétexte, ne foutez pas tout en l’air. Il y en a qui sont là pour s’amuser, et si ce n’est pas vous, alors taisez-vous et restez à l’écart.


mardi, septembre 20, 2005

Vas-y!

Une petite photo clin d'oeil de mon fils Justin... Il a la facultée d'énerver rapidement tout le monde (certains plus que d'autres), mais il sait aussi nous faire rire. Notez bien la technique pour ne pas s'uriner sur les jambes, tout en se tenant au bois pour ne pas se vautrer dans de nauséabondes déjections.

Allez morpion, pousse encore un peu!



lundi, septembre 19, 2005

Still Alive.

Nous sommes Dimanche soir, et je suis de retour de mon trek. Je suis légèrement courbaturé. Disons autrement : je sais avec précision ou se situent mes muscles.

Le trek à proprement parler ainsi que le parc dans son ensemble ont été notablement décevants. Tout d’abord du monde, comme je n’aurais jamais imaginé ! Sur les routes, sur les parkings, sur les chemins. Ils sont partout, ils sont bruyants, on ne peut pas passer à côté : ce sont des Américains. Je m’attendais à quelque chose de plus nature.


Le trek vers half-dome est le plus difficile, le plus raide et le plus long de tout le parc. Mais ce n’est pas très grave, si tout cela est récompensé par de magnifiques paysages, ou des choses intéressantes. Et bien même pas… je n’ai été aucunement touché par les paysages très monotones, par une vallée qui semble toute petite à côté du Grand Canyon, par une faune et une flore invariable, et par tout ce monde partout qui n’avance pas. De tout le trek (30 kilomètres), une seule personne m’a dépassée et je ne suis pourtant pas un expert. C’est dire !


Heureusement que j’ai vu deux loups, qui se sont bien vite sauvés quand ces barbares américains ont commencé à s’exciter en voyant les pauvres bêtes apeurées...

Bref, de retour à SFO je suis allé manger vite fait une « Caesar Salad » et un burger BLT (Bacon, Lettuce, Tomato) chez Bennigan's. C’est qu’en matière de salade et de pain, ils savent y faire ! Celui qui pense que le pain est bon en France n’est jamais venu ici. Quant à la Belgique, passons… Et les salades : une feuille bien croustillante avec un délicieux dressing crémeux, des croûtons, des olives, des tomates, du parmesan et un peu de poivre fraîchement moulu. Un délice !

samedi, septembre 17, 2005

A Mariposa.

Après des heures de routes pénibles, dont je vous épargne les inintéressants détails, j’arrive enfin à Mariposa – là où je vais passer la nuit. Je m’attendais à un petit village de trois fois rien, perdu au milieu de nulle part… et j’avais raison.

Il règne cependant une ambiance unique : on se croirait dans un petit village des films de western, mais qui aurait évolué. Pas énormément, juste un tout petit peu. Quelques restaurants coquets offrent une cuisine rudimentaire, dans une lumière très tamisée. C’est intime, et très agréable. J’aurais souhaité avoir quelqu’un avec moi pour partager ce moment !


Rapidement, je vais faire quelques courses au supermarché du coin pour préparer mon trekking. Pain, fromage, chocolat, barres de céréales, et boissons énergétiques : je suis paré ! Direction le resto pour un dîner réparateur : « Caesar salad » et brochette de bœuf, le tout très bien servi. Le service était vraiment sympathique, ce qui est carrément inhabituel aux Etats-Unis.


L’hôtel est très simple, il s’agit en fait d’un motel. C’est la première fois que je vais dans un tel établissement tout droit sorti des films Hollywoodiens. Des tenanciers à la propreté douteuse, des clients qui font du bruit et qui ont la bougeotte, à moins que ce ne soit à cause des chambres très mal isolées du bruit ? Mais au moins, ma chambre est propre, et comme le dit la publicité du motel : les essuies de la maison sont faits en vrai coton égyptien 5 étoiles. Ça ne s’invente pas !


C’est tellement la zone que même mon téléphone portable ne capte rien, par contre, je suis en train d’écrire cette petite bafouille grâce à l’accès à Internet sans fil dans la chambre. Allez comprendre…

vendredi, septembre 16, 2005

Loin des miens…

Et oui, encore une fois, je suis à San Francisco. Une dizaine de jours loin de chez moi, de mes amis, de mes enfants. Et très près de mon travail. Les choses ne vont pas comme je souhaiterais, mais comme on dit ici : « si c’était facile on aurait pas besoin de toi ». C’est indiscutablement un argument que ne peut réfuter.

Tout comme la dernière fois, je vais passer un week-end complet sur place. Je pourrais travailler, aller à la plage, regarder la télévision, faire du shopping, aller au resto, draguer les minettes (bien que je ne sois pas très fort à ce jeux là…),… Mais non, je vais plutôt aller faire un tour dans les parcs nationaux.


Cette fois-ci j’ai choisi Yosemite. Il y a une marche particulièrement intéressante : Half Dome. Elle est assez longue (un peu plus de 27 kilomètres), assez raide (un gain en élévation d’environ 1700 mètres), et pour couronner le tout, une altitude au sommet de près de 3000 mètres au dessus du niveau de la mer. On compte en général entre 10 et 12 heures pour la marche, en une longue journée.


Tout cela pour dire que je ne vais pas m’attarder, je vais aller travailler vite fait car j’ai quelques réunions importantes, puis je pars ce soir vers Yosemite. J’y passerais deux nuits, ce qui me laissera la journée de Samedi complète pour Half Dome, et compte bien rapporter quelques photos à mon retour.

lundi, septembre 05, 2005

Ma première Willys party !

Ce week-end naquit dans l’esprit fertile de mon ami Sébastien l’idée d’aller se faire un barbecue dans les bois. Loin dans les bois. Fort heureusement, il a accès à un domaine privé assez isolé. Même mon portable s’y sent isolé, puisqu’il ne capte pas. Et tant qu’à faire, autant y allez avec style en utilisant une Willys, ces fameuses petites voitures tous-terrains légendaires utilisées pour le débarquement et qu’on peut voir dans de nombreux films et documentaires.

Tout se déroule bien et nous sommes secoués comme des bouteilles d’Orangina (sinon la pule, elle reste dans le fond). On mange bien, on boit bien, jusqu’au moment du retour quand ce satané tas de ferraille ne veut plus démarrer. Filtre à air, à huile, delco, batterie, tout est inspecté, mais le verdict est clair : c’est la bobine d’allumage qui est morte. Hosrt de question de la pousser, il faut donc se faire tracter. Après une petite marche pour récupérer un signal sur nos portables, nous appelons au secours Bertrand que l’on voit ici-bas en action.


Ce qui est finalement assez dommage, c’est que la « Range » est maintenant bien griffée…


lundi, août 29, 2005

Ma nouvelle fiancée.

Je suis un gamin, et je n’en suis pas peu fier. Aujourd’hui, parlons mécanique. Je ne suis pas à plaindre, ma voiture de tous les jours est plutôt confortable, c’est un Volkswagen Touareg. Voiture irréprochable, extrêmement confortable, démarre comme une fusée, et est équipée de toutes les options nécessaires.

Ma copine Laurence, quant à elle, roule en Audi A3. Voiture qui, elle aussi, a fait ses preuves. Silence, reprise et maniabilité sont ses points forts. Bref, à nous deux, nous polluons en Diesel et en tout confort l’ensemble du royaume et même parfois au-delà.


Cependant, cet excès de confort nous conduit à une constatation intéressante: ne perdons-nous pas là le charme de la mécanique, celle qui craque, celle qu’on entend? Ne perdons nous pas au passage un plaisir de rouler différent, pas celui de confort, mais celui de la machine elle-même? Ce moteur à essence qui vous enivre par ses sonorités rauques et son odeur caractéristique?


Et c’est ainsi que naquit, tout naturellement, l’idée de faire l’acquisition d’une troisième petite voiture de plaisir: celle qu’on n’utilise pas la semaine, pas quand il pleut, pas quand on est pressé, pas pour pas s’amuser. Une petite voiture sympa, d’occasion. Restait à choisir le modèle…


On ne s’en rend pas compte, mais il y a une pléthore de modèles. Très rapidement, nous avons exclu la banalité: exit les Peugeot 306, Golf Cabrio, Astra Cabrio, Audi 80/A4 et autres BMWs 3. Il nous fallait quelque chose de petit et de sympa. Nous optons ainsi pour un modèle deux places : ce sera donc un roadster.


Le choix est de suite plus sympa: BMW Z3, Mercedes SLK, Toyota MR, Mazda MX5 ou alors notre rêve, une MGF. Cette dernière a tout pour plaire: une ligne incroyable, un moteur puissant disposé juste derrière les sièges, deux places, très basse sur route, légère, et elle est assez rare sur nos routes.

Après des opérations de recherches dignes de l’armée américaine ayant perdu George en plein conflit à Mogadiscio (et oui, la capitale de la Somalie est un lieu ou il ne faut pas perdre George), nous finissons par mettre la main sur un modèle très sympa. Elle est rouge, elle a un hard top, elle a de la pêche, elle fait un super boucan quand on la titille, c’est elle notre nouvelle monture!

Voici une photo de ladite princesse, dans mon allée…

mardi, juillet 26, 2005

Kings Canyon – Deuxième Jour

Nuit bien reposante à « La Quinta », mais réveil en fanfare : combinaison du réveil matin et des autres occupants de l’hôtel... toujours très discrets ces Américains. Bref, me voilà debout. Moins de deux heures plus tard, j’arpente déjà ma première ballade. Il y en en aura trois en tout, et uniquement dans le Séquoia Park: « Giant Tree », « Little Baldy Trail » et « Redwood Trail ».

La première est très brève, sur un terrain goudronné et plat, peut-on encore appeler cela du trekking ? Bien sûr que non ! Ce chemin est une sorte de musée en plein air des différentes caractéristiques du Séquoia, de son habitat, de son terrain de prédilection – ici le Roi c’est lui!


« Little Baldy Trail » je le fais presque par hasard… En passant devant le départ du trail, je lis le commentaire sur la pancarte disant que c’était un point d’observation pour détecter les feux de forets. Alors bien sûr, je me dis qu’on doit avoir une vue d’ensemble de là-haut, et je fonce. Le chemin est très chouette, riche en animaux divers et en insectes, il est parfaitement balisé et tout sent très bon le pin. Mais une fois arrivé au sommet (à 8044 pieds soir 2234 mètres) on a le souffle coupé. Vue incroyable sur tout le canyon, la forêt des séquoias, et pas très loin quelques sommets à peine plus haut recouverts de neige. Je reste là assez longtemps, à me tourner et me retourner, riant tout seul de ce spectacle étonnant. Je décide finalement de prendre mon lunch sur place, et je suis accompagné par une espèce de marmotte très peureuse mais un peu curieuse, qui va et qui vient, bien dressé sur ses petites pattes avec les narines qui travaillent dur ! Clairement, l’odeur de mon sandwich lui parle ! Bref, un chemin génial, qu’on fait facilement en deux heures aller et retour.


Vient enfin le « Redwood Trail », m’ayant été recommandé par les rangers la veille. Mais quelle déception ! Il n’y a rien à retirer, sauf peut être les très grands Sequoias tombés, à côté desquels on passe et qui inspirent le respect : un arbre de sept mètres de diamètre, c’est pas rien ! Mais sur le plan négatif : pas une seule belle vue, et quantité de moustiques, taon et autres bêtes qui piquent. J’en suis couvert, et quand on marche c’est désagréable de sentir tou
t ce petit monde s’agiter autour de soi. Bref, plus jamais !

Demain c’est Lundi, et l’on recommence le cycle boulot dodo. Courage Emmanuel !

Voici une photo prise du sommet de Little Baldy Trail, encore un fois avec mon GSM donc excusez la qualité...

lundi, juillet 25, 2005

Kings Canyon – Premier Jour

Après un réveil plutôt matinal, et plus ou moins cinq heures de route (dont une passée à chercher mon chemin), je suis fin prêt pour mon hiking. Le parc a l’air très beau, la route pour y arriver est assez jolie mais un peu lente. Disons que c’est surtout les autres qui sont lents. Une seule bande, et interdiction de dépasser.

Je fais ma première ballade vers les « Mist Falls ». Franchement, je ne sais pas très bien ce que c’est, mais le nom sonne bien et a l’air rafraîchissant. Dans la première demi-heure de marche, j’entends un bruit étrange à côte de moi. Pas vraiment à côté, mais pas très loin non plus. Je m’arrête et là je suis sans mots : à quelques mètres à peine se trouve un ours noir. Plus petit que les bruns (et forcément donc, que les blancs), ça reste quand même une belle pièce. L’ours passe son temps à chercher à manger : une chance, j’avais bien emballé tous mes aliments comme c’est demandé pour ne pas l’attirer et mettre ma vie en péril pour un sandwich. Je reste donc sans bouger, et j’observe. Quelques minutes plus tard, voilà un bébé ours blessé à la patte arrière qui rejoint – je suppose – ce qui doit être sa mère. Voilà qui commence bien, me dis-je!


Le reste de la ballade se déroule beaucoup plus calmement, avec beaucoup de rencontres moins agréables dans le domaine des insectes. J’ai des piqûres partout : les bras, les jambes, le cou, le visage. Presque boursouflé j’arrive enfin à ma destination finale, et c’est assurément une grande bouffée d’air frais ! Une grande cascade tombant d’assez haut génère une sorte de « rosée » qui fait grand bien quand on a chaud, d’où le nom de « Mist Falls ». Un peu d’exploration et puis je rentre. Voilà qui nous fait à peu près quinze kilomètres allez et retour, et il est à peine 18h00.

Je flâne un peu dans le parc, et décide de me lancer dans un autre trek qui descend à pic dans la rivière, à partir du dessus du canyon. Au départ se trouve un registre où on inscrit quand on part, ou on va, et quand on est revenu (si on reviens bien sur, sinon on n’écrit rien). Très escarpé, étroit et rocailleux ce chemin m’a vraiment épuisé ! J’ai pu rencontrer deux autre choses intéressantes : des lézards gros comme je n’en avais jamais vu (entre 30 et 40 cm de longueur), et les fameux « poisonous Oak » toxiques rien qu’à les toucher. En fait, je ne savais pas trop à quoi ça ressemblait, mais après avoir mis ma jambe dans un, j’ai maintenant compris. Ca ressemble un peu à du houx, mais ça pique un peu comme des orties (par contact), sauf que ça fait aussi mal qu’une guêpe (vous suivez ?).

Après toutes ces aventures, retour au centre pour le feu de camp. Sur la route, je croise un serpent à sonnette qui traversait peinard. Je décide de lui laisser la vie sauve, et le laisse traverser calmement le petit morceau de route qu’il lui restait. Brève discussion avec les rangers : juste un feu, où il n’y aura pas de bière ni de vin. De plus il est tout petit, et en plus le seul public c’est quelques chinois égarés qui pensent qu’on va se griller un chien au barbecue. Pas marrant…


Bref me voilà rentré à l’hôtel, bien propre, bien lavé, bien rassasié après un resto Mexicain, et surtout bien fatigué. Je posterais ce petit mot à l’occasion, car je n’ai pas d’accès à Internet lorsque j’écris ces lignes. A plus tard !

Voilà une photo juste en amont des Mist Falls, mieux vaut ne pas tomber dans l'eau! Prise avec mon GSM, donc excusez la qualité:

samedi, juillet 23, 2005

Préparatifs.

Cette semaine, et une bonne partie de la semaine prochaine je suis à San Francisco. Nous sommes Vendredi, et après une bien longue journée de travail, voici enfin arrivé le week end. C’est décidé, je vais me rendre dans un des parcs nationaux Américains : le Sequoia and Kings Canyon Park.

Seulement voilà, je n’ai rien pris avec moi pour faire de la rando, c’est à quatre heures de route d’ici et je n’ai pas d’hôtel sur place, enfin c’est la haute saison et tout est complet… Loin de désespérer, je téléphone partout trouve enfin une place dans un « La Quinta », mais à presque cent kilomètres du parc. C’est toujours mieux que les quatre cent depuis San Francisco, donc je réserve pour le week-end.


Me voilà sans sac à dos, et avec pour seules chaussures deux paires en cuir de ville, ce ne va pas être dans le domaine du possible. Alors je fonce chez Wall-Mart pour m’acheter le sac à dos le moins cher du magasin ($15), et chez REI – un peu l’équivalent de notre Décathlon – pour des chaussures de trekking. Enfin je trouve un très sympathique modèle chez Merrell ($130). Je râle quand même un peu vu que j’en ai déjà, mais elle sont restées chez moi...


Je prépare vite mon itinéraire pour demain. C’est assez rassurant de lire qu’il faut bien faire attention aux couguars qui mangent chaque année quelques touristes, aux ours noirs qui font de même, aux serpents à sonnette qui tuent rarement mais laissent de graves lésions aux tissus, aux « poisonous oak » - un arbre qui est toxique rien qu’en touchant les feuilles, aux tiques qui se fixent aux hommes et transmettent des maladies, et aux nombreux moustiques et leur lot de désagréments. De toute façon, il faut bien mourir de quelque chose.


A Lundi j’espère !

jeudi, juillet 21, 2005

La nuit porte conseil.

Quand j’étais petit, j’avais des rêves. Je voulais être une personne épanouie, forte, intelligente, admirée. Probablement que cette pensée, sans m’en rendre compte, je l’ai concrétisée dans mon quotidien. Par des gestes, par des attentions, par le désir de toujours plaire à l’autre, de lui laisser une bonne impression. Je faisais attention aux autres pour que les autres fassent attention à moi. Ça c’était quand j’étais gamin.

Maintenant que je suis grand, je n’ai cure de l’amour des autres, du regard qu’ils portent sur moi, ou de ce que je laisse transpirer dans mes mots et dans mes écrits. Je suis parfois haï, et je cultive ce désir profond de provocation. J’aime me situer à la frontière entre le bien et le mal, mais sans jamais la franchir. Est-ce les hommes, imbéciles êtres égoïstes, qui font que maintenant je les méprise ? Peut-être…


Au début, bien blotti dans mes rêves trop idéalistes, j’étais heureux. Aujourd’hui, confortablement campé sur ma position de fouteur de trouble, je suis heureux aussi. Mais demain, qui serais-je et serais-je toujours heureux ? Dehors le vent souffle en hurlant ce son mélancolique que chantent les portes mal isolées. Fatigué, la tête pleine de pensées qui se croisent, j’éteins la lumière et je m’endors.


Bonne nuit.

jeudi, juin 30, 2005

Photos photos photos...

Après bien du retard, voilà une mise à jour avec quelques photos:

dimanche, juin 12, 2005

Inconcevable conception.

Lorsque je rentre dans cette boutique, chargée de plein de vieilleries venant d’on ne sait où, j’éprouve comme un étrange sentiment : celui de ne pas être seul, d’être observé. Je me retourne et j’évalue la situation autour de moi en vain. Distraitement, je touche les objets à gauche et à droite, sans réelle motivation. Mon oreille est attentive, mes yeux fouineurs. La présence se rapproche, invisible et sournoise.

Cet antiquaire sent bon la cire et le vieux bois, mélangé à un délicat parfum d’encens. Légèrement envoûté par ces fragrances, je me laisse un peu aller et admire les nombreuses pièces insolites. Il y a finalement peu de meubles, mais plutôt du bric à brac dont on a souvent peine à imaginer à quoi cela peut bien servir.


Mon attention se trouve attirée par une paire de sphères aux couleurs énigmatiques : une rouge et une bleue. Mais c’est étrange, on dirait que ces couleurs changent, que les boules vivent leur propre vie, qu’elle me regardent. Et soudain je compris que la présence que je sentais, ce regard indiscret posé sur moi depuis que j’étais rentré, c’était ces deux choses. Tels des yeux, elles suivaient chacun de mes pas. Livide, curieux, inquiet : je m’apprête à les saisir, bien décidé à en avoir le cœur net.


« Les sphères télépathiques » entend-je dans mon oreille. Prononcé d’une voix douce, je sursaute néanmoins de cette présence inattendue. Une asiatique se tenait à côté de moi, superbe, immaculée. Vêtue d’une grande et longue robe satinée, arborant des motifs colorés mais sobres, on ne peut pas lui donner d’âge. « Voulez-vous tenter l’expérience ? Prenez la rouge, moi la bleue. »


Ne croyant nullement à toutes ces sornettes paranormales, et voulant faire bonne impression auprès de cette femme au charme débordant, j’accepte sans hésiter. Mais aussitôt l’expérience commencée, je vois bien que quelque chose se produit. Ma main est comme endormie, je sens comme un flux étrange qui transite de ma tête vers ma main. La sphère n’a plus tout à fait le même rouge, elle a la couleur et la chaleur du sang. Ma charmante hôtesse a le regard fixe, on dirait qu’elle ne me voit pas, et qu’elle voit tout en même temps. Je suis très mal à l’aise dans cette situation que je me maîtrise et ne comprends pas.


« Demain, Emmanuel, sera ton dernier jour sur cette terre ». Comment connaissait-elle mon prénom, et que veut-elle dire ? Demain je rentre de Buenos Aires vers Bruxelles. Pouvait-elle aussi prédire l’avenir ? « C’est vrai », me dit-elle, « je suis en mesure de prévoir les événements futurs, et ce pouvoir est multiplié par l’utilisation des sphères ». J’étais abasourdis, écoeuré, j’en avais entendu assez. J’avais envie de vomir, de fuir, de tout casser. Je regrettais d’être rentré ici, dans ce magasin de malheur pour rencontrer cet oiseau de malheur sous son air racoleur.


« Beef or chicken ? » -- C’est par cette phrase que l’hôtesse me réveilla. Groggy, les yeux secs, mal aux fesses, déshydraté, fatigué : je m’apprêtais à attaquer un de ces immondes repas dont les compagnies aériennes ont le secret. Et j’étais content, tout cela ne fût qu’un rêve, une parenthèse ridicule inventée par mon esprit pour je ne sais quelle raison. Un rapide coup d’oeil sur l’Air Show m’indique une arrivée prévue dans moins de deux heures. Bientôt je serai chez moi.

jeudi, juin 09, 2005

La Recoleta.

Loin de toute cette agitation, je me suis rendu aujourd’hui dans le cimetière de la Recoleta. Né – si l’on peut dire – en 1822 comme petit cimetière de l’église « del Pilar », ce lieu est devenu un endroit culte ou sont enterrés les nantis et les personnages historiques importants. Composé de tombeaux et de mausolées d’une grande valeur artistique, chaque sépulture ressemble à une petite habitation, avec porte travaillée, perron, cercueils apparents. On aime, ou on n’aime pas…

Parmi les plus médiatisées on y trouve celui de la famille Duarte, ou repose Maria Eva Duarte de Peron, plus connue sous le nom de « Eva Peron », en particulier depuis l’adaptation cinématographique de sa vie au cinéma où elle était interprétée par Madonna. On se souviendra d’ailleurs que ce choix n’avait pas paru judicieux au goût des Argentins qui reprochaient la conduite trop légère de Madonna pour incarner un personnage aussi sobre et emblématique. En ce qui me concerne, je trouve le film très bon et que Madonna s’en est admirablement tirée, tout en gardant son string jusqu’à la fin.


Autour de la Recoleta, on peut apprécier la tranquillité des espaces verts où s’y pratique un métier peu commun : les « dog walkers » payés pour promener les chiens de leur (riche) propriétaire pendant la journée. Expérimenté, il peut s’occuper d’une dizaine de ces pure race en même temps. Spectacle pittoresque, et gare où vous mettez les pieds quand vous suivez le groupe : « ça chie » !


Je pourrais aussi vous parler des nombreux magasins « design », des pubs et des boîtes de nuit qui jonchent les alentours de cet endroit très tendance, mais alors je ne m’arrêterais jamais. Je pars demain, et j’aurais voulu faire tant d’autres choses à Buenos Aires. Visiter tous ces musées et ces sites, faire une petite escale dans les pays voisins que sont l’Uruguay et le Paraguay,… Avec un peu de chance, je serais de retour l’an prochain!


Allez, un dernier paragraphe pour son caractère anecdotique : avant-hier, l’autoroute était bloquée à cause d’une grève des ouvriers de plusieurs constructeurs automobiles. Les revendications, plutôt courantes dans ce pays, n’en n’étaient pas moins identiques à nos braves conducteurs des TEC Liégeois : une augmentation salariale. Ainsi pendant les trois heures de pointes, de sept à dix, l’autoroute fût complètement paralysée. Le plus étonnant, c’est que c’est protestation à lieu pour demander une augmentation de leur salaire mensuel de base à 2000 pesos, soit environ 680 EUR. Mais comme l’Argentine à battu le Brésil 1-3 hier, tout cela est maintenant oublié. Du pain et des jeux…

Photos de Viña et BA.

Je suis arrivé à mettre la main sur un lecteur de carte flash pour mon appareil photo, et donc je partage avec vous quelques images de ces deux dernières semaines.

Vue de la plage de Viña del Mar (Chili) lorsque la mer frappe les rochers avec force:




Vue de ma chambre (Chili) au coucher du soleil, confortablement installé dans le fauteuil:




Idem, toujours une vue de la chambre (Chili):




Les petites rues de "Camenito" dans le quartier de la Bocca à Buenos Aires ne manquent pas de couleurs:




Toujours Camenito:


mardi, juin 07, 2005

Paseo a Camenito.

Aujourd’hui je me suis rendu – à mon aise cette fois – dans le quartier artistique de Buenos Aires qui porte le doux nom de « La Bocca » (qui signifie « La Rivière). Ce quartier s’est développé dès la première moitié du XIXe siècle autour du port. En ce lieu ce sont établis en masse les Italiens (comme un peu partout, d’ailleurs) et ont donné à cet endroit une physionomie et un caractère particulier et coloré.

Dans le quartier de La Bocca, « Camenito » est assurément en endroit touristique de premier choix, car très pittoresque, très sûr, et véritable plaque tournante pour artistes de tous bords : peintres, sculpteurs, photographes, verriers, bijoutiers et j’en passe. Le tout dans une ambiance très sympathique et pleine de vie. C’est plein de touristes, mais on s’habitue.


J’ai acheté une œuvre abstraite en cinquante-septante, toile sur cadre en bois pour… 70 persos (dans les 22 euros). Ça va être franchement ennuyeux à rapporter en avion avec mes deux escales, mais je vais m’en sortir !


Tant que vous y êtes, profitez-en pour manger un bout dans une des « Cantinas » qui bordent Camenito, on y mange une cuisine hispano-italienne, accompagnée de musique et illustrée par des Tangos endiablés.


Cette ville me plaît vraiment beaucoup, mais il faudrait être au moins à deux et y consacrer une semaine pour visiter les choses les plus intéressantes. On ne compte plus les places, les monuments, les musées et les bâtiments superbes et chargés d’un passé souvent douloureux. Et les Argentins sont vraiment très sympathiques ce qui ne gâche rien !

¡Descubro Buenos Aires!

Ville aux mille visages, Buenos Aires est étrange pour le néophyte que je suis. À la fois sobre et kitsch, à la fois sure et dangereuse, à la fois grande et petite, c’est une ville de contraste. Il m’a été recommandé chaleureusement de laisser ma Rolex à l’hôtel, sinon je risquais non seulement de perdre ma montre mais aussi ma main. Charmant, donc…

Néamoins, après avoir creusé quelques endroits intéressants, je ne vois pas très bien ou se situe le risque. Du moins si on est en journée, et dans des endroits fréquentables. N’importe quelle ville peut devenir dangereuse si on fait le con, à trois heures du mat dans un ghetto mal famé à compter ses billets. Bref, j’ai à priori une excellente opinion de cette ville.


J’ai fait un « City Tour » de trois heures, ce qui est assez pour faire la liste des points les plus importants. Évidemment, il faut retourner voir ce qui semble intéressant par après. Demain, j’ai donc deux grandes destinations sur ma liste : le cimetière de Recoleta et ses alentours, et le quartier des artistes dit de « La Bocca ». Deux coins magnifiques que j’ai hâte de découvrir plus en détail.


Ce soir, nous nous sommes rendus dans un fort bon restaurant que je ne recommanderais pas aux végétariens. La viande est en moyenne de six cents grammes par personne, et du premier choix s’il vous plaît. C’est que le bœuf Argentin est un des meilleurs. Et James -- mon collègue Texan qui était assis à côté de moi -- a pris deux morceaux de six cents grammes qu’il a terminé avant moi. Quel goinfre !


Nous avons terminé la soirée par divers alcools. C’est moi qui ai commencé les hostilités, puisque la règle c’est que le premier qui parle « travail » doit boire quelque chose laissé à l’appréciation des autres. J’ai donc bu une « Sambuque », pour mon plus grand plaisir !

samedi, juin 04, 2005

Ballade à voiles.

Après un BBQ particulièrement savoureux en compagnie que nos fort peu sympatiques et grossiers collègues Péruviens sans éducation (cet avis n’engage que moi), cette ballade en mer se présentait néanmoins sous les meilleurs auspices. Le soleil était de la partie, et malgré un vent un peu frais, nous étions impatients !

Après avoir dit adieu à notre troupeau de tristes et affables collègues, le « country manager » Alvaro et nous sommes finalement sur son voilier pour faire les pitres au large des côtes Chiliennes, sur l’océan Pacifique. Après les quelques remarques de sécurité, et une mise en garde contre la possible brutale inclinaison de ladite embarcation, nous voilà en route.


Et bon Dieu, on n’a pas été déçus ! Des vagues et des creux pas piqués des hannetons, un vent puissant et bien maîtrisé, on en a pris plein la figure. Sur un soleil couchant, ce fût un spectacle superbe. Passant à quelques mètres au-dessus de nos têtes, des pélicans et leur vol lourd.


La bonne nouvelle, c’est que personne n’est tombé dans l’eau. Encore heureux, parce qu’avec une température aux alentours des dix degrés, et des vagues comme il y en a, ce n’est pas possible de tenir plus d’une demi-heure dans l’eau. La prochaine fois, on prendra quelques péruviens avec, histoire d’essayer.

vendredi, juin 03, 2005

Fun @ Vina del Mar!

Cette semaine j’étais à Vina de Mar, au Chili. Petite station balnéaire plutôt sympathique, elle représente bien l’hospitalité et la bonne humeur Chilienne. Ici pour une conférence, et logé dans un magnifique hôtel, j’ai passé une excellente semaine.

Commencé sous les meilleurs auspices, nous sommes allé visiter la ville de Valparaiso, au passé chargé d’histoire. Las de tout avoir concentré aux alentours de Santiago du Chili, c’est ici que Pinochet a instauré le nouveau Parlement décentralisé.


Le jour d’après, alors que j’étais attablé seul en attendant mes Sushi, je me fais accoster par deux collègues que je ne connaissais pas: Richard et Kevin. Ils me proposent de manger avec eux, et après une rapide présentation, la discussion va bon train. C’est seulement à cinq heures du matin, bourré comme toute la Pologne au bar du Casino, que nous rentrons tant bien que mal dans notre chambre. Le lendemain matin, ils n’étaient pas frais du tout ! Quand on fait le malin…


Ensuite, deux jours de travail plutôt remplis mais assez relax, suivi d’une soirée organisée pour nos clients. Et là, je n’ai pas les mots pour qualifier la chose. L’organisation avait importé une belle brochette de jolies filles nues aux neuf dixièmes, avec une propension à bouger rarement observée chez l’espèce humaine. « Oh my God ! ».


Cette soirée, clôturée trop tôt, s’est terminée dans la ville voisine dans un bar au doux nom de « Havanah ». En perspective, Salsa… Je me suis rarement autant éclaté à danser avec des filles que je ne connaissais pas, mais qui étaient tout à fait disposées à m’apprendre quelques pas. À la fin de la soirée, je me sentais déjà plus à l’aise, et j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. C’est étonnant de voir que tout se passe dans une si bonne ambiance sans ambiguïté, alors que c’est une danse assez chaude.


Aujourd’hui, c’est ma dernière journée ici : BBQ et ballade en mer sont au programme. Je quitte Vina demain pour l’Argentine, et j’espère que là aussi, j’aurais du fun.

mercredi, mai 18, 2005

Le Valeureux Liègeois

J’aurais pu naître partout, dans d’autres pays, sous d’autres horizons, d’autres latitudes, mais c’est en Belgique que je suis.

Parfois, je me dis qu’objectivement, j’ai un certain nombre de bonnes raisons de détester ce pays.


Sa fiscalité (j’ai reçu le papier des impôts ce matin), ses précipitations permanentes, ses guéguerres politico communautaires, la poste qui apporte le courrier l’après midi quand il n’est pas perdu, les embouteillages de Bruxelles, les chauffeurs de bus des TEC, les infirmières de Seraing, les militants du CDH, le ciel toujours gris, mon bourgmestre qui est con comme le pape…


Pourtant je l’aime ce pays. Parce que je suis d’ici, je suis Belge et je suis fier de l’être. Mais avant tout, je suis Liégeois, et j’ai beaucoup de raisons de l’aimer cette ville.


Valeureux Liégeois,

Fidèle à ma voix,
Vole à la victoire.
Et la liberté,
De notre cité,
Te couvrira de gloire.

vendredi, mai 13, 2005

J’en suis dingue…

Me promenant dans ma belle ville de Liège, je tombe en extase devant un blazer plutôt hors normes. Une sorte de truc fait d’étoffes grossièrement cousues, placardée d’écussons divers, de taches diverses, mais qui tombe parfaitement.

Le créateur est Japonais, et s’inspire subtilement des Mangas pour ses créations, mais tout en conservant un style Italien dans la coupe, le dessin. D’ailleurs, ses créations sont fabriquées dans un atelier Italien.

Son nom est Takeshy Kurosawa. Sa collection est vaste pour un jeune créateur, le style toujours un peu déjanté, mais garde une certaine élégance très « fashion ».

A Liège, vous ne le trouverez probablement pas ailleurs que chez Havana qui commence la distribution cette année. Le plus étonnant, c’est que je n’ai rien trouvé sur le net… je crois qu’en dix ans, c’est la première fois que je ne trouve que le néant ! Cette page aura peut-être le mérite d’être la première à parler de lui.

Et si l’avenir m’était conté ?

Maintes fois, il m’est venu à l’esprit d’imaginer – aussi irréaliste soit-il – de prendre connaissance de mon futur. Que vais-je devenir, que vais-je faire, qui vais-je rencontrer, comment et quand vais-je mourir ?

Bien que je n’aie jamais cru à cette possibilité, et me fascine et soulève en moi un certain nombre de questions sans importance, raison pour laquelle je peux ouvertement débattre de ce sujet ici.


La connaissance de son futur doit avoir, c’est certain, un pouvoir catalysant sur ce même futur. Si l’on vous dit que vous allez mourir en faisant de l’escalade dans la péninsule du Kamchatka, il est fort possible que vous n’en ferez jamais, et donc cette affirmation sera forcément absurde.


Dès lors, cela lève une question fondamentale : le continuum espace-temps, dont on parle dans le très scientifique film « Retour vers le Futur » existe-t-il ? La réponse à cette question pourrait nous en dire long sur les choses hors du commun qui peuplent notre existence ?


Einstein, qui n’était pas un con, disait « Le temps n'est pas ce qu'il semble être. Il ne s'écoule pas simplement dans une seule direction, et le futur existe simultanément avec le passé ».


Moi, ça me fatigue, me laisse vachement sceptique, et me donne juste envie de prendre une choppe. Santé.


lundi, mai 02, 2005

Un système sclérosé.

Le fonctionnement de la plupart des systèmes organisationnels modernes et compétitifs repose aujourd’hui sur l’utilisation des emails (courriels, pour nos frileux amis de l’Académie Française). Certes, il s’agit là d’un moyen à la fois efficace est sûr de communiquer, je vous le concède.

Néanmoins, la sclérose nous guette. Cela fait des semaines que je n’arrive pas à avancer dans mon travail, et ce n’est pas la faute à la brillante météo, à mes sorties répétées, à mon excédent alcoolique latent. Non. C’est un problème de groupe, un problème quasi-sociétal contre lequel je ne peux pas grand-chose : l’email – l’outil aux nombreux avantages.


Je passe le plus clair de mon temps à lire des centaines d’emails, pour me tenir informé de ce qui se passe dans mon organisation. Bien souvent, tout cela ne me concerne pas vraiment, et m’intéresse d’autant moins, mais il faut malgré tout le savoir. Pour ne pas avoir l’air bête vis-à-vis des autres, qui eux, lisent et digèrent tout. « Sais-tu que Machin est devenu le boss de Chouette ? ». Répondre non à cette question revient à admettre publiquement que l’on se désintéresse complètement du système qui nous dirige, et qui nous emploie. Pas bien.


En plus de ces centaines d’emails, lesquels j’ai la chance de ne devoir que lire, il y en a aussi des dizaines quotidiennement qui me sont directement destinés, auxquels je me dois de répondre précisément et complètement. Ajouter une dose de réunions, qui viennent s’ajouter à gauche et à droite, et de préférence après dix-huit heures (mes collègues ayant neuf heures de décalage avec moi), et vous avez une idée simplifiée du tableau.


Comment se sortir de ce pétrin où, finalement, le vrai travail productif n’a plus sa place ? Comment gérer ainsi un excédent de communication ? Et comment se fait-il que malgré tout cela, il faille encore déplorer de nombreux incident dûs précisément … à un manque de communication. Voilà une situation que je qualifierais sans équivoque possible de paradoxale.


L’email est omniprésent, la communication menacée. Il est grand temps d’apprendre aux nouvelles générations l’utilisation rationnelle et judicieuse des moyens de communication modernes qui sont mis à leur disposition, et qui sont de plus, amenés à évoluer à une cadence effrénée dans les années à venir. A bon entendeur…

mardi, avril 19, 2005

Le pape est un con.

Je l’ai toujours dit. Tout le monde a beau pleurer Jean-Paul II, moi je me souviendrais :

  • De son effort perdu pour rallier les différentes religions avec un Despotisme Vaticaniste, ce qui à la fin du compte, fût un échec cuisant.
  • De son opposition à l’utilisation du préservatif, faisant fi de tous les efforts pour éradiquer le SIDA, et les naissances non désirées.
  • De sa croisade contre l’avortement, qui en général peut être évité bien avant avec l’utilisation d’un préservatif.
  • De son opposition au mariage homosexuel.
  • De son appel pour la paix, qui n’a servi à strictement rien. Depuis toujours, ce sont les chefs d’états qui décident, pas le Pape.
C’est clair : Jean-Paul était un con, il a beau être Pape, il n’a rien compris du monde qui l’entoure. Baigné dans une culture Polonaise déjà hors du temps, il a ensuite été pendant trente ans au Vatican, un état à part entière, qui vit en isolation complète, avec sa propre petite banque. Jean-Pol II s’en va, moi je suis très content. Il aurait dû partir il y a quinze ans déjà.

Mais aujourd’hui, alors qu’on annonce le nouveau pape, je suis outré de voir que l’église n’a rien compris. Pourquoi prendre encore un pape européen, et pas un Sud-Américain ou un Africain ? Pourquoi prendre le chef de file des conservateurs ? Pourquoi prendre un autre con qui a passé ses 23 dernières années dans le Bunker de la place St-Pierre, coupé du monde qui nous entoure ? Pourquoi prendre encore quelqu’un qui s’oppose à l’ordination des femmes, au mariage homosexuel et consorts ?

Avec de telles réactions, je ne vois pas comment l’église va pouvoir attirer de nouvelles recrues. Le dépeuplement des petites paroisses est une réalité, surtout parmis les jeunes. Alors c’est quoi l’idée ? Moi je ne comprends pas…

mardi, avril 12, 2005

Vacances…

De retour de vacances, je n’ai forcément eu ni le temps, ni l’envie de mettre à jour mon petit blog. Et là, ça ne va pas s’arranger puisque j’ai plein de retard à rattraper.

Suite au prochain épisode…

dimanche, mars 27, 2005

C’est l’été !

Samedi – journée ensoleillée, les enfants et moi en avons profité pour faire le « kick off » de l’été : première tonte de pelouse, tailler les thuyas, faire brûler tous les déchets de coupe dans un grand feu mais surtout pour eux, nettoyer leur petite maison aux couleurs chatoyantes (et de très bon goût !).

D’abord, Cyril qui a un peu de mal à tenir en place les 120 bars de pression du Kärcher et sa « turbo buse à rotation », une redoutable arme contre la mousse !



Après un passage sommaire, ce fût au tour de Justin. Mais lui, il rigolait beaucoup, mais lavait peu. Avec la lance vers le sol, on ne compte plus les trous dans la pelouse. C’est que c’est puissant ce machin !



Enfin pour terminer, rien de tel qu’une éponge et d’un peu d’huile de bras. Le résultat était très bon ! Bravo les mecs !



Pour les récompenser de cette belle journée d’efforts divers, on est aussi allé faire du vélo, manger une glace, et nous avons terminé dans notre pizzeria préférée !

samedi, mars 26, 2005

Ma Première Pétasse Party.

Ce jeudi, une soirée décidément riche en évènements ! Pino et moi allions chez Lu et Flo (les deux pétasses). Lu avait pris la liberté de repeindre une bonne partie de l’appartement dans des tons qui donnent envie de … comment dire … sabrer le champagne !

Et c’est donc ainsi – au champagne – que nous avons commencé cette soirée hors du commun puisque nous fêtions le déménagement, la peinture, la fin de la semaine, bref n’importe quoi pourvu que ce soit un bon prétexte.


Et à la hauteur de toutes ces choses qu’on ne voit pas plusieurs fois dans une vie, Flo avait mis les petits plats dans les grands et nous avait concocté un met à la hauteur de la rareté de l’évènement et dont une large partie de la population mondiale raffole : des spaghettis bolognaise. Et pour accompagner ce prodige pour lequel nous avons même eu la visite d’un illustre commissaire du Guinness Book lui-même étonné, une bouteille de vin de 1974 (l’année de ma naissance). Là c’est plutôt moi qui étais étonné. J’en profite pour féliciter et remercier Flo : « Merci, merciiiiii je t’aime bien aussi tu sais ! ».


En ce qui concerne la soirée, une chose était décidée : il fallait qu’on se la pète dans la voiture, fenêtres ouvertes, avec les lunettes de Soleil, la musique à fond avec de puissantes basses et en hurlant « Oh o o o Oh Ooh » (ou quelque chose comme cela). Avant le départ, un petit pétasse-test : il est positif. Entassés dans mon 4x4, nous voilà déferlant, moteur vrombissant, dans les rues trop étroites de la capitale en chantant à tue tête ! Certains automobilistes, nous ayant aperçus, s’en souviennent encore.




Alors @seven c’était plutôt bien, mais comme c’est presque chaque fois bien, je n’ai même plus envie de le dire. Par contre quand Pino et moi avons décidé de faire pipi sur la façade d’un magasin, et que la police et venu nous demander nos cartes d’identité, ça a mis du piment. Nous avons, il est vrai, manqué de courtoisie à leur égard. D’un autre côté, ils étaient en civil dans une voiture banalisée et ce n’est que trop tard que nous avons compris que nous avions à faire à de brillants représentants de l’ordre, fier d’avoir mis la main sur ce que j’appellerais « une belle affaire ». En effet, il a avoué avoir « vu mon sexe » (sic), ce qui prouve qu’il a une très bonne vue.


Pour terminer sur une note plus chaleureuse, nous avons été palper l’ambiance très conviviale et sympathique aux Jeux d’Hiver. Je trouve ce petit club sympa, mais c’est dommage qu’ils laissent vraiment rentrer un peu n’importe qui. À quand un endroit select à Bruxelles ?


mercredi, mars 23, 2005

Cyril Unplugged.

Cyril, un peu malade, est venu au travail avec moi. Alors que j’étais occupé dans le laboratoire, une vision d’horreur a accompagné la question « Papa, le câble il sert à quoiii? ».

Papa - « C’est une fibre optique mon grand, dans laquelle transite des gigabits à la seconde d’informations, il y en a des milliers un peu partout ici. Je suppose que tu ne sais pas où celle-là était initialement branchée ? Etait-ce dans le Cisco 12416 sur lequel tu es appuyé ? »

Cyril – « Elle était pas branchée ! »

Papa – « Yeah. Champagne ! »

lundi, mars 21, 2005

Le voilà !

Enfin il est arrivé ce meuble bahut que j’avais commandé fin de l’année dernière. Il est magnifique, mais il est très lourd aussi : 192 kilos pour être exact. « Celui-là on ne vous le volera pas » expliquait ainsi le livreur, pensant ainsi lancer une phrase philosophique.

Il est en teck du brésil, comporte une pierre qui ressemble à un marbre brut sur sa partie supérieure, et nous vient directement du Pérou.

Mais qu’est-ce que je vais mettre dans ce grand truc maintenant ? Ah mais oui, je vais déjà commencer par le Whisky qui trône toujours honteusement dans le salon. Allez image...



dimanche, mars 20, 2005

On se bourre la tronche.

Enfin, normalement ce n’est pas le but, mais malheureusement force est de constater que c’en est la conséquence. Avec mes comparses Séba, Fred, Franck et Vince nous nous sommes rendus dans ce bled pourri qu’est Verviers pour la seconde édition du « Salon du Whisky ». Entassés dans mon véhicule à moteur, nous voilà fièrement en partance pour cet évènement hors du commun à plus de cent quatre-vingt.

Sur place, moult malts ! Des Whiskys comme on ne trouvera jamais dans les grandes surfaces, la plupart présentés par le producteur. Écossais, Irlandais, Anglais, mais aussi Français et Belges: ils étaient tous là !
Dans une dégustation de vin, on en ressort généralement un peu lessivé, mais imaginez avec des Whiskys qui titrent entre 45 et 70 degrés!

Personnellement, j’ai acheté un Dalmore 12 ans, grand classique pour un prix très abordable. Un Ardbeg « Very Young » 6 ans, un pur malt très jeune qui explose en bouche. Et la petit folie, un Blackadder « Caol Ila » de 1992 au fumé incroyable.


Mais quelle ne fût pas la surprise de tomber nez à nez avec une distillerie belge: Pur.e Distillerie. Bon, le premier Whisky ne sera disponible qu’en 2007 et toutes les bouteilles sont déjà vendues, mais je me réjouis de voir le résultat final. Après tout, il existe bien la « Distillerie des Menhirs » en Bretagne qui fait un excellent malt à base de blé noir – une exclusivité mondiale au nom de « EDDU ».

On déménage.

Non, pas moi. Elles : Lu et Flo. Bien installées dans le confort cosy de leurs appartements respectifs, ou elles jouissaient d’une grande liberté d’action (et d’autres choses aussi) elles ont finalement décidé d’habiter ensemble. « Pour le meilleur, mais surtout pour le pire » comme on dit dans ces cas-là.

Du coup, me voilà là pour le déménagement avec quelques autres : Pino, Nath, Yfff. En gros, et mis à part des insurmontables disputes entre filles – une sorte de phénomène échappant à toute sorte de compréhension masculine, nous en sommes finalement arrivés dans une relativement bonne humeur. En plus, j’ai conduit le gros camion, mangé des frites chez un asiatique, klaxonné comme un fou sans raison, laissé tombé la caisse de string de Lu sur la route, cassé un lampadaire avec grand brio,...


Arrivé dans la chambre de Lu, une surprise de taille m’attendait sur les murs. Elle avait bu en faisant ça, ou quoi ?




Mais je ne le savais pas encore, je n’étais pas encore au bout de mes surprises ! En effet, j’ai même surpris Flo en train de nous aider ! J’ai de suite pris une photo afin d’asseoir cette légende qui restera – je suis sur – longtemps dans la mémoire populaire.




Enfin, soirée entre mecs le soir. Je suis allé avec Hugues – un copain banquier mais néanmoins sympathique – faire le tour de quelques bars entre mecs, non sans avoir pris soin de manger au « Petit Pont » à Uccle. Un resto excellent, au cadre très agréable, au service impeccable et à des prix assez corrects. Merci à Flo et Lu pour cette recommandation hors pair.


Comme convenu, nous avons même terminé dans une boîte homo « Chez Maman », ou je vous présente ici .. euh, je sais pas comment il s’appelle mais c’est pas grave. C’était un peu la star de la soirée.


jeudi, mars 17, 2005

London.

Ce jour, j’étais à Londres. Métropole intéressante quand on veut y passer du temps, elle reste à mes yeux une ville à part pour de multiples raisons. Bien sûr, je pourrais parler de leur infâme gastronomie, ou à leur goût prononcé pour faire « différent » des autres sans être mieux, mais je pense encore à autre chose.

Commençons par le début : l’argent. Et oui, c’est le pays le plus proche, qui de surcroît se revendique membre de l’Europe, mais qui n’a pas adhéré à la monnaie unique. De l’argent, il m’en faut pour utiliser ces fameux « cabs » (des taxis) qui, contrairement à tous les pays du monde, ici n’acceptent pas les cartes de crédit. Mais bien les pourboires. Pas bêtes, quand même !


Ça commence bien, puisque nous voilà déjà en plein affrontement avec une guichetière peu sympathique. On est loin de l’ambiance des Monty Pythons, c’est clair et net. Mais avec moult efforts, on arrive souvent à sa fin. Je lui dit qu’elle est jolie, qu’elle devrait être mannequin au lieu de rester cloîtrée derrière sa vitre pare-balles, que sa voix est douce et sensuelle, que je la prendrais bien là sur le comptoir tout de suite. Euh, non, je lui ai pas vraiment dit ça… mais j’ai quand même mon argent.


Fier d’avoir pu échanger un mélange de Rand Sud-Africains, de Dollars US, des dinars Iraquiens, des birrs Ethiopiens, des quetzals du Guatemala, des ouguiyas de Mauritanie pour terminer avec des roubles du Tajikistan contre quelques livres, je me rue dans le premier taxi non sans avoir attendu 15 minutes. Ah oui, seuls les « black cabs » sont autorisés à venir chercher des clients à l’aéroport, et ces taxis sont régulés par la Police de Londres. Leur nombre étant limité, l’attente est longue et leur prix est élevé. En Angleterre, on n’a pas encore bien compris le grand principe de l’économie de marché.


Cinq minutes et quinze livres plus tard, je suis enfin au travail. J’ai déjà une heure et demie de retard parce qu’« il y a beaucoup de vent au-dessus de l’aéroport, ce qui entraîne un délai ». Sans blague. Du retard ? Merde alors ! Ça fait cinq ans que mon vol sur London Heathrow n’a jamais été à l’heure, même si c’est chaque fois pour une raison différente. Il aurait été à l’heure que j’aurais de suite appelé ma mère pour lui annoncer la grande nouvelle.


Vous l’aurez compris, j’ai décidé de ne pas m’éterniser et de faire l’aller-retour le jour même. Merci British Midland, il est minuit trente et je suis chez moi avec une heure et demie de retard. Avec le même retard à l’aller, pour seulement 40 minutes de vol, ça nous fait une bonne moyenne.

mardi, mars 15, 2005

Désolé...

Je voudrais pouvoir vous raconter des choses, des aventures, des sorties, la vie quoi... mais je suis tellement en retard sur tout ce que j'ai à faire que je ne vous cacherais pas que mon Blog fait partie de mes plus faibles priorités.

Donc je verse en vrac les dernières nouvelles...


  • A la NBA, ce sont les Timberwolves qui ont gagné.
  • Je suis bien rentré à la maison Samedi matin, mais je ne suis pas arrivé à dormir.
  • Sortie Samedi soir pour l'anniversaire de Françoise, une cousine. Bien amusé, bien déconné. Bien bourré aussi.
  • Dimanche, exposition photo à midi avec des très belle photos d'Icelande.
  • Le soir dîner chez Lucrèce - une excellent Tajine préparée par sa mère. Grande première, elle a cuit de la semoule. Bel exploit, je la félicite au passage. Pendant ce temps, moi je me suis effondré sur le canapé. Mort.
  • Lundi, réunion au club photo avec Martin et ses photos animalière. Ca coupe le souffle, surtout celles des papillons. C'est tout un art, ce type est génial.


Entre tout ça, je bosse, bosse, bosse, rebosse et compagnie. D'ailleurs, j'y retourne.

mardi, mars 08, 2005

Basket-ball Game Tonight

Ce soir, grande nouveauté : je vais voir un match de basket-ball de la très célèbre ligue NBA. S’opposeront dans le stade "Target Center" de Minneapolis les Minnesota Timberwolves et les Charlotte Bobcats. Ce ne fût pas une simple affaire d’obtenir des places le jour même du match, mais grâce au concierge de l’hôtel, un homme très efficace, nous avons réussi à en trouver sous le manteau.

Bien entendu, ce n’est pas le même prix qu’un match du Standard de Liège, mais le spectacle devrait être à la hauteur. J’y vais avec Benny, un vrai fan (et joueur) de basket. Bon, c’est vrai qu’il joue chez nous dans l’équipe de « La Poste », mais il a beaucoup d’autres qualités !

En tout cas, je suis vraiment de tout cœur avec les Timberwolves. Je vous laisse deviner pourquoi…


dimanche, mars 06, 2005

Soirée French et Transfert.

Samedi soir nous avons profité de l’occasion d’être plusieurs francophones ensemble pour faire un petit gueuleton « à la Française » préparé collectivement, et ce dans le loft de quelques amis au centre de San Francisco. Il y avait quand même Shawn qui était Américain, et qui s’est excusé cinq fois de nous obliger à parler Anglais… Au menu nous avons préparé : Foie Gras et Sauternes, avocats et pamplemousse et ses grosses crevettes, salade frisée avec des gésiers poilés, large assortiment de fromages, avec du bon pain acheté dans un magasin spécialisé en produits du terroir. Voilà une photo de Laure et Laurent, en pleins préparatifs dans la cuisine…



Retour à l’hôtel un peu tard, ce qui m’a laissé à peine une heure et trente de sommeil avant de reprendre l’avion pour Minneapolis. Surtout que j’ai perdu pas mal de temps à fermer ma valise (trop de trucs dedans) et à rendre ma voiture de location. Il n’y avait qu’une seule employées pour faire la réception des voitures, j’étais à court au niveau temps, et il y avait 18 voitures devant moi. Après avoir attendu près de quinze minutes, je suis parti en laissant là la voiture et mon adresse.

Le temps de me rendre jusqu’au terminal, c’était trop tard : j’avais raté mon vol. Heureusement que chez United Airlines, ils sont quand même très serviables. En quelques minutes, j’ai été rerouté via Chicago au lieu de Los Angeles comme initialement prévu. Et me voilà à destination sans problème avec à peine une heure de retard !

Je suis dans une très belle suite (un peu petite) à l’hôtel The Marquette, avec même un Hammam (bain turc) dans la chambre. C’est plutôt cool!

Soirée Lounge









Vendredi soir, c’était une petite guindaille avec Laure à San Francisco. Rien de spécial à dire, on a très bien mangé chez Indigo. Par contre la soirée Hip Hop chez Fluid, une boîte lounge un peu branchée, était déplorable. C’est bien simple, à deux heures du matin, tout le monde était dehors. Bien refroidis, nous sommes sagement rentrés. Enfin une nuit sans réveil-matin!

vendredi, mars 04, 2005

Rock'n Roll Baby

Génial, je me suis levé à 7:00 au lieu de 6:00, et j'ai même eu le temps de déjeuner entre les huit meetings de la journée. Il est 23:30 et je vais dormir après avoir lu et répondu à près de 40 emails reçus à mon attention rien que aujourd'hui. C'est gentil de penser à moi...

jeudi, mars 03, 2005

Houla.

Disons que c'est la mort ici, ça vous convient comme description. Hier une journée de 18 heures (06:00-00:00), et après six misérables heures de sommeil, aujourd'hui je fais 17 heures. (06:00-23:00). Et tout cela, sans la moindre sortie avec un seul repas par jour le soir « sur le pouce ». Vous comprendrez mon manque d'enthousiasme à rédiger de longues phrases...

Allez, voilà quand même deux photos. Celle-ci montre à quoi ressemble typiquement un tableau blanc après 5 minutes de meeting.



Et ça c’est ma voiture de location, une Chevrolet Impala au moteur particulièrement onctueux : un 3.8l V6 qui développe 240 chevaux.



Je suis "brain dead", je vais dormir...

mardi, mars 01, 2005

Go!

Hier: journée plutôt mouvementée… meetings, meetings, et meetings. Ma boss (qui est chinoise) et moi sommes allé dans excellent restaurant … Chinois! La fois dernière on avait fait un Japonais, mais qui était tenu par des chinois. Mafia rulezzzzz! Je vous livre une photo du légendaire bâtiment 24 où j’ai la moitié de mes meetings. C’est un des 42 bâtiments similaires que nous avons ici sur le campus…



Pour le reste, j’ai enfin pris possession de mon LaserPod qui m’attendait ici chez Laure depuis presque un mois. Dans la déco sympathique de ma chambre d’hôtel, ça donne à merveille. Puisque j’étais dans le mouvement, je suis passé chez Fry’s – le supermarché de l’électronique – allé acheter une oreillette Bluetooth pour mon mobile qui s’ennuie tout seul. Maintenant ça va bien mieux. Je vous livre ici la photo d’un produit inédit vu là bas: c’est le frigo américain avec une télévision LCD intégrée dans la porte pour un abrutissement maximal dès le petit-déjeuner et jusqu’au dîner.




Le soir, j’étais mort. Avec à peine huit heures de sommeil sur les deux dernières nuit réunies, je ne tenais plus debout. J’ai mangé un “Meatloaf” à l’hôtel (sorte de pain de viande) plutôt savoureux. Avec un verre de vin de la « Nappa Valley » j’étais prêt à sombrer… Zzzzzz....

lundi, février 28, 2005

United Airlines 951

Vol UA951 de BRU-SFO avec un stop à IAD sans problème. Mon écran était niqué, donc je n’ai pas pu regarder de film pendant le voyage. Pour ne rien arranger à la frustration, cette immonde crasse s’est subitement remise à fonctionner une demi-heure avant l’atterrissage. Relativisons, il y a pire dans la vie que de louper quelques superproductions hollywoodiennes.

Me voilà installé dans le W Hotel Silicon Valley près de San Francisco, mon lieu de résidence pour cette semaine. C’est la première fois que je viens dans cette chaîne, je suis habitué à un style plus classique. Mais les hôtels W ont beaucoup de style, des chambres très contemporaines et un service jeune, dynamique et informel sans sacrifier au confort. Tout ce qu’il faut à jeune comme moi

Malheureusement, je suis arrivé trop tard, et le restaurant était déjà fermé. Recommandation de la maison : faites-vous livrer une pizza ! Sitôt dit, sitôt fait, me voilà en train détailler à la madame de chez « The Pizza House » tous les ingrédients que je veux. Une heure et $US 17,24 plus tard, ma monstrueuse pizza arrive, que je mange avec mes doigts, vautré dans le canapé en regardant la TV. Et oui, je m’immerge dans la culture locale.

Rassasié, je vais dormir.

Samedi... chez Johny!

Samedi soir, la soirée fut encore mémorable même si plus calme que d’habitude… Lucrèce, Yannec et Florence sommes allé au Claridge (Chez Johny). Ambiance plutôt cool dans une boîte pas comme les autres, mélange d’un café-concert, d’une discothèque avec une ambiance de fancy-fair.

Voilà, j'étais préposé pour l'allumage de cigarettes (mais je ne fume pas!). Heureusement que je n'étais pas malade... enfin je crois:


Vous reprendrez bien encore un morceau de steak?


Et mes lunettes font assurément des adeptes, on se bat presque pour les essayer :-)

vendredi, février 25, 2005

"7 to 1" et le reste.

Hier c’était fort. D’abord : des amis qui me téléphonent en toute urgence car ils ont achetés des meubles chez IKEA qui ne rentrent pas dans leur petite voiture. Me voilà en mission spéciale de dépannage, avec un bout de caisse qui sort de ma voiture et le coffre grand ouvert. J’étais exposé à ce froid de canard, aussi avais-je mis du Rammstein à fond pour tenir l’ambiance bien au chaud. Effet garanti sur la côte d’Ans.

Bref, je leur dépose leur brol de literie en leur souhaitant bonne baise (tout le monde sait que les literies IKEA grincent), et je passe chercher mon ami Pierre pour aller dîner. C’est sans conteste un des meilleurs contacts que j’ai gardé de mes études à l’unif.

Ventre à terre, nous nous ruons « Chez Septime » pour y manger tout ce qu’on peut. Salade Périgourdine, Jambonneau aux saveurs d’orients et un Shiraz australien sont au menu. Comme d’habitude, irréprochable. Pierre a même eu droit à un verre de vin rouge gratuit de la part de la table d’à côté, mais sur son pantalon.

Ensuite, cherry on the cake me dis-je, nous allons essayer « 7 to 1 », ce nouveau concept d’after-work party à Liège, qui a lieu tous les Jeudi à la SoundStation de 19h00 à 01h00. Alors comment résumer… déjà ceux qui restent jusqu’une heure du mat sont très courageux et méritent assurément le prix spécial de la persévérance.

En tout et pour tout, nous étions une grosse vingtaine et ce, sans la moindre ambiance, et le Deejay (on va dire que c’était un Deejay pour lui faire plaisir) était assez pénible à nous passer du reggae crasseux non-stop. Evidement, il va sans dire que personne ne danse, personne ne bouge. Je ne vois donc pas du tout la différence entre « 7 to 1 » et aller prendre un verre dans le carré, sauf qu’à la Station, c’est vachement plus dangereux de s’y rendre, le quartier étant peu recommandable à de jeunes gens bien propres comme nous. Pour résumer, c’était vraiment nul et ça n’a strictement rien à voir avec les fameuses soirées @seven au Mirano.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on y a rencontré Valérie : un sacré petit bout de femme très sympathique et dynamique ! On se devait de changer d’endroit, non sans aller reconduire Pierre qui va toujours dormir à 23h00 (oui, c’est parce qu’il travaille dans une banque).

Après un bref passage chez Bouldou, où c’était vachement moins bien que d’habitude, direction Mad Murphy’s ou l’ambiance était déjà plus chaude. Après les classiques ivrognes plutôt sympathiques mais un peu collants, nous avons fini la soirée avec une bande de mecs et une des serveuses. Et c’est ainsi que sur le coup de 4h15, Valérie et moi quittons le Mad pour aller au lit. Ce matin je pense à elle : ça doit être dur !


jeudi, février 24, 2005

Photo Impro.

Ce matin, dur réveil. Ma magicienne (toujours Lucrèce) et moi sommes fatigués de la virée de la veille, et semble-t-il, elle n’a pas beaucoup dormi la nuit. Une forte dose de caféine nous paraît vitale: nous nous imbibons d’un puissant café tord-boyaux.

Effet laxatif garanti, mais surtout une pêche d’enfer ! De but en blanc, on décide en toute improvisation et décontraction de faire quelques photos d’elle. Je vous livre ici un unique mais appréciable exemplaire.

mercredi, février 23, 2005

La Soirée du Mardi.

Alors que ma magicienne (Lucrèce de son petit nom) se plaît à rester dans son trou qu’est Bruxelles, j’ai décidé de l’emmener visiter notre bonne vieille principauté de Liège.

Après la classique escalade de la montagne de Burenne en courrant, où elle a été estomaquée par la très prenante vue de la ville, nous nous sommes enfilés le non moins classique Pecket violette pour compenser une hypoglycémie naissante.

Resto, Mad Murphy’s, Celtic, et Bouldou, tout y est passé avec moult alcools. Comme vous pouvez le voir, le milieu de soirée fût un peu plus dur, surtout pour elle. Je ne vous raconte même pas la fin !

mardi, février 22, 2005

Nouveau G!

Ça fait longtemps que j’y pensais, et aujourd’hui à midi en allant chercher mon Sandwich, j’ai enfin craqué pour un nouveau GSM… Je voulais avant tout une belle machine compacte, qui soit tri-bande (pour les US) et capable de prendre des photos décentes.

Alors que je suis affectivement très attaché a Nokia, force est de constater qu’ils sont maintenant complètement largués face à leurs concurrents. J’ai donc finalement opté pour un Samsung SGH-D500. Avec son appareil photo et flash intégrés, j’espère bien pouvoir publier plus de photos sur le blog !


dimanche, février 20, 2005

Le You du Samedi

Après avoir affronté la neige et le froid, à l’aller comme au retour, une copine (Anissa) et moi nous sommes amusés hier dans la boîte « Le You » à Bruxelles. Je ne sais pas pourquoi, mais c’était plein de très jeunes… était-ce pour la distribution gratuite de préservatifs à l’entrée ?

Il y avait un type qui prenait des photos d’un peu tout le monde, et nous sommes passés sur le grill vers cinq heures du mat! Finalement, retour à 7h30, avec un petit-déjeuner très ressourçant et riche en caféine. C’est sûr, on remettra cela !


samedi, février 19, 2005

Nina.

First, there was the hazard.
Then, her and me.
We had an “histoire”.
I loved her, but she never loved me.

Dear, this is your mother tongue.
If you read this, you know I’m talking about you.
It didn’t last very long.
But I still miss you.

Le langage du corps.

Lundi. Il est quatre heures, le soleil nous a bien tapés sur la tête. Moi, je suis avec mon appareil photo, tandis que mon collègue et ami Benny se baigne encore. Il est avec des partenaires Irlandais dans la piscine, et ils s’amusent avec les fameuses « waves ». Tout se passe bien.

Benoît m’aperçoit à 50 mètres, avec mon gros zoom. Un dialogue s’installe aussitôt :

Moi : Benny, j’ai monté mon télé, montre ton cul.
Benny : Ok, t’es prêt ?
Moi : Ouais !
Benny saute.
Je shoote.
Les partenaires sont écroulés, ayant perdus leurs illusions.

Voilà le résultat...

(Le visage est masqué pour conserver l'anonymat de ce collègue peu banal!)